Appliquer les principes des neurosciences à la conception de l’apprentissage
Les neurosciences sont l’étude du système nerveux et du cerveau. Ces dernières années, la conception de l’apprentissage a trouvé de plus en plus d’applications dans ce domaine. Nous pouvons créer des expériences d’apprentissage plus efficaces et efficientes si nous avons une meilleure connaissance de la manière dont le cerveau traite les informations et apprend. Dans cet article, nous examinerons quelques-unes des principales idées issues des neurosciences qui peuvent être utilisées dans la conception pédagogique.
Théorie de la charge cognitive
La théorie de la charge cognitive (CLT) explique comment le cerveau traite l’information et comment améliorer l’apprentissage en minimisant la charge cognitive. Selon la CLT, il existe trois catégories différentes de charge cognitive : intrinsèque, étrangère et pertinente. La difficulté du contenu enseigné est appelée charge intrinsèque, tandis que la charge extrinsèque est provoquée par des éléments sans rapport avec le contenu, tels qu’une conception négligente ou un bruit de fond distrayant. L’effort nécessaire pour traiter et incorporer de nouvelles informations dans les systèmes de connaissances actuels est appelé charge en germe. Nous pouvons maximiser la charge germinale tout en réduisant la charge extrinsèque afin d’améliorer l’apprentissage et la rétention.
Répétition espacée
Une stratégie d’apprentissage appelée “répétition espacée” consiste à étaler les sessions d’apprentissage dans le temps afin d’améliorer la mémorisation. Cette stratégie repose sur l’idée que le cerveau a besoin d’un certain temps pour organiser les connaissances reçues dans la mémoire à long terme. Nous pouvons améliorer la rétention et la récupération des informations à long terme en espaçant les sessions d’apprentissage et en révisant le contenu à intervalles réguliers.
Apprentissage actif
L’apprentissage actif met l’accent sur la participation active au processus d’apprentissage, par opposition à la lecture ou à l’écoute passive. Plusieurs régions du cerveau sont sollicitées pendant l’apprentissage actif, ce qui améliore la rétention de la mémoire et la transmission des connaissances. La résolution de problèmes, les discussions et les activités pratiques sont quelques exemples d’activités d’apprentissage actif.
Mémoire et émotion
Selon la recherche, les émotions peuvent avoir un impact important sur la mémoire et l’apprentissage. Les expériences qui suscitent des émotions fortes sont plus susceptibles d’être rappelées que les expériences neutres. Par conséquent, les expériences d’apprentissage qui suscitent des émotions positives telles que l’intérêt, l’enthousiasme ou le plaisir peuvent améliorer la rétention et le transfert de l’apprentissage.
Motivation et réaction
Le retour d’information est essentiel à la croissance et à l’apprentissage, et il est étroitement lié à la motivation. Un retour d’information positif, rapide, précis et constructif est bien perçu par le cerveau. Il est possible de renforcer la motivation et l’engagement dans le processus d’apprentissage en donnant un retour d’information centré sur les progrès de l’apprenant par rapport à ses objectifs.
Conclusion
Nous pouvons créer des expériences d’apprentissage plus efficaces et efficientes en utilisant des concepts neuroscientifiques. Nous pouvons créer des expériences d’apprentissage plus conformes à la manière dont le cerveau traite l’information et apprend en optimisant la charge cognitive, en utilisant la répétition espacée, en impliquant les apprenants dans l’apprentissage actif, en utilisant les émotions pour stimuler la mémoire et en offrant un retour d’information centré sur la motivation.
Références :
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